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Comprendre les symptômes de la coqueluche

Comprendre les symptômes de la coqueluche

coqueluche

La coqueluche, également connue sous le nom de « pertussis », est une infection bactérienne hautement contagieuse causée par la bactérie Bordetella pertussis. Affectant principalement le système respiratoire, elle est connue pour ses quintes de toux sévères et prolongées, souvent accompagnées d’un « chant du coq » caractéristique. 

Si la coqueluche peut toucher des personnes de tous âges, elle présente un risque particulièrement élevé chez les nourrissons, les jeunes enfants et les populations non vaccinées. 

Cet article explore en détail les symptômes de la coqueluche, leur évolution, leurs complications et les considérations associées.

Aperçu de la coqueluche

Qu’est-ce que la coqueluche ?

La coqueluche est une maladie respiratoire aiguë caractérisée par des quintes de toux intenses. La bactérie Bordetella pertussis se fixe aux cils des voies respiratoires supérieures, libérant des toxines qui inflamment et endommagent les voies respiratoires, entraînant une toux persistante. 

La maladie se transmet par les gouttelettes respiratoires provenant de la toux ou des éternuements, ce qui la rend très contagieuse dans les environnements où les contacts sont étroits, comme les foyers ou les écoles. 

Malgré la vaccination généralisée avec les vaccins DTaP (diphtérie, tétanos et coqueluche) et Tdap (tétanos, diphtérie et coqueluche), la coqueluche reste un problème de santé mondial, avec des épidémies périodiques.

Importance de reconnaître les symptômes

Il est essentiel de reconnaître rapidement les symptômes de la coqueluche afin de poser un diagnostic rapide, de mettre en place un traitement et de prévenir la propagation de la maladie. La maladie évolue en plusieurs phases distinctes, chacune présentant des symptômes spécifiques qui se développent au fil des semaines. 

Comprendre ces phases permet de différencier la coqueluche d’autres maladies respiratoires, telles que le rhume ou la bronchite, et de garantir une prise en charge médicale appropriée, en particulier pour les groupes vulnérables comme les nourrissons.

Phases et symptômes de la coqueluche

Les symptômes de la coqueluche se développent en trois phases distinctes : la phase catarrhale, la phase paroxystique et la phase de convalescence. Chaque phase présente des caractéristiques uniques, avec des symptômes dont la gravité et la durée varient.

Phase catarrhale (1 à 2 semaines)

La phase catarrhale est la phase initiale de la coqueluche. Elle dure 1 à 2 semaines après une période d’incubation de 7 à 10 jours (variant de 5 à 21 jours). Au cours de cette phase, les symptômes ressemblent à ceux d’un rhume banal, ce qui rend le diagnostic précoce difficile. Les symptômes courants sont les suivants :

  • Toux légère : toux sèche et intermittente qui s’aggrave progressivement.
  • Nez qui coule ou bouché : congestion nasale ou écoulement nasal, souvent clair.
  • Fièvre légère : légère fièvre, généralement inférieure à 38 °C (100,4 °F), mais pas toujours présente.
  • Éternuements : éternuements fréquents, similaires aux symptômes d’un rhume ou d’une allergie.
  • Malaise général : fatigue ou sensation de malaise.

Comme ces symptômes sont non spécifiques, la coqueluche est souvent confondue avec une infection virale des voies respiratoires supérieures. Cependant, la maladie est très contagieuse à ce stade, ce qui souligne la nécessité d’être vigilant chez les personnes non vaccinées ou partiellement vaccinées.

Phase paroxystique (2 à 6 semaines)

La phase paroxystique est la phase la plus grave et la plus reconnaissable, qui dure généralement de 2 à 6 semaines, voire plus. Elle se caractérise par des quintes de toux intenses et incontrôlables qui peuvent être invalidantes. Les principaux symptômes sont les suivants :

  • Quintes de toux sévères : quintes de toux prolongées et rapides (paroxysmes) qui surviennent sans avertissement et s’aggravent souvent la nuit. Ces quintes peuvent durer plusieurs minutes et sont épuisantes.
  • Bruit de chant du coq : bruit aigu ressemblant à un « chant du coq » lorsque la personne halète pour reprendre son souffle après une quinte de toux. Ce bruit est causé par l’air qui s’engouffre dans les voies respiratoires rétrécies. Il est à noter que ce bruit peut être absent chez les nourrissons, les adultes ou les personnes vaccinées.
  • Vomissements : vomissements ou haut-le-cœur après la toux, dus à l’intensité de la toux ou à l’accumulation de mucus.
  • Difficultés respiratoires : pauses temporaires dans la respiration (apnée), en particulier chez les nourrissons, pouvant mettre la vie en danger.
  • Décoloration du visage : visage rouge ou bleu (cyanose) pendant les quintes de toux en raison du manque d’oxygène.
  • Fatigue extrême : épuisement après les épisodes de toux, laissant les personnes affaiblies et vidées.

Chez les nourrissons de moins de 6 mois, les symptômes peuvent être très différents. Au lieu d’une toux sifflante, ils peuvent présenter des étouffements, des halètements ou une apnée, avec une toux minime. Ces symptômes sont particulièrement dangereux, car les nourrissons présentent un risque élevé d’hospitalisation ou de décès.

Phase de convalescence (2 à 3 semaines ou plus)

La phase de convalescence marque la phase de guérison, qui dure 2 à 3 semaines, mais peut parfois s’étendre sur plusieurs mois. Pendant cette période, les symptômes s’atténuent progressivement, même si la toux peut persister. Les caractéristiques sont les suivantes :

  • Diminution de la fréquence de la toux : les quintes de toux deviennent moins fréquentes et moins sévères.
  • Toux persistante : une toux persistante et plus légère qui peut durer des semaines ou des mois, souvent appelée « toux des 100 jours ».
  • Sensibilité aux facteurs déclenchants : la toux peut être déclenchée par des irritants respiratoires, l’exercice physique ou des infections secondaires.
  • Fatigue et faiblesse : rétablissement prolongé, certaines personnes se sentant fatiguées même lorsque la toux diminue.

La nature prolongée de cette phase souligne l’importance des soins de soutien et de la surveillance des complications.

Symptômes chez des populations spécifiques

Nourrissons et jeunes enfants

Les nourrissons, en particulier ceux de moins d’un an, sont les plus exposés au risque de coqueluche grave. 

Les symptômes dans ce groupe peuvent inclure :

  • Apnée : brèves pauses respiratoires pouvant entraîner un manque d’oxygène.
  • Cyanose : peau bleuâtre due à un manque d’oxygène.
  • Mauvaise alimentation : difficulté à s’alimenter en raison de la toux ou de problèmes respiratoires.
  • Convulsions : rares mais graves, causées par un manque d’oxygène lors d’épisodes sévères.

Les nourrissons non vaccinés ou partiellement vaccinés sont particulièrement vulnérables, avec des taux d’hospitalisation pouvant atteindre 50 % dans cette tranche d’âge. La coqueluche est l’une des principales causes de décès évitables par la vaccination chez les nourrissons.

Adolescents et adultes

Chez les adolescents et les adultes, la coqueluche peut se manifester par des symptômes plus légers ou atypiques, en particulier s’ils ont été vaccinés. Les symptômes courants sont les suivants :

  • Toux persistante : toux prolongée sans le « chant du coq » classique, souvent confondue avec une bronchite ou de l’asthme.
  • Mal de gorge ou enrouement : symptômes légers des voies respiratoires supérieures.
  • Fatigue : fatigue générale sans paroxysmes sévères.

Les adultes peuvent transmettre la coqueluche à leur insu à des personnes non vaccinées, ce qui rend les vaccinations de rappel (Tdap) essentielles.

Complications associées aux symptômes

Bien que de nombreux cas de coqueluche guérissent avec un traitement, des symptômes graves peuvent entraîner des complications, en particulier chez les nourrissons et les personnes présentant des affections sous-jacentes. Les complications potentielles comprennent :

  • Pneumonie : infections pulmonaires bactériennes ou virales déclenchées par une inflammation des voies respiratoires.
  • Fractures des côtes : dues à la pression intense exercée par la toux chez les adultes.
  • Hernies : hernies abdominales ou inguinales dues à l’effort de la toux.
  • Problèmes neurologiques : convulsions ou lésions cérébrales chez les nourrissons suite à une apnée prolongée.
  • Perte de poids : due aux vomissements ou à une mauvaise alimentation, en particulier chez les enfants.
  • Décès : rare, mais plus fréquent chez les nourrissons de moins de 6 mois, avec un taux de mortalité d’environ 1 % dans les cas graves.

Diagnostic et identification basée sur les symptômes

Le diagnostic de la coqueluche repose sur la reconnaissance de ses symptômes caractéristiques et la confirmation par des tests de laboratoire. Les professionnels de santé peuvent :

  • Évaluer les antécédents cliniques : évaluer la durée de la toux, le bruit caractéristique et le statut vaccinal.
  • Effectuer des tests : utiliser la réaction en chaîne par polymérase (PCR) ou une culture à partir d’un prélèvement nasal pour détecter Bordetella pertussis. Des analyses sanguines peuvent permettre de détecter des anticorps à un stade plus avancé.
  • Écarter d’autres affections : différencier la coqueluche de l’asthme, de la bronchite ou d’infections virales telles que le virus respiratoire syncytial (VRS).

Le diagnostic précoce est difficile à établir pendant la phase catarrhale, mais la reconnaissance des symptômes pendant la phase paroxystique est essentielle pour commencer le traitement et prévenir la propagation.

Conclusion

La coqueluche est une maladie respiratoire grave dont les symptômes évoluent de manière distincte au cours des phases catarrhale, paroxystique et convalescente. 

Des symptômes légers ressemblant à ceux d’un rhume à des quintes de toux sévères accompagnées d’un bruit caractéristique, la coqueluche peut être invalidante, en particulier chez les nourrissons et les personnes non vaccinées. 

Il est essentiel de reconnaître les symptômes à un stade précoce, en particulier chez les groupes à haut risque, afin de traiter la maladie à temps et de réduire sa transmission. 

La vaccination par le DTaP et le Tdap reste la stratégie de prévention la plus efficace, réduisant considérablement la gravité et l’incidence de la coqueluche. 

Si vous soupçonnez un cas de coqueluche, consultez rapidement un médecin afin de confirmer le diagnostic et de commencer un traitement antibiotique ou des soins de soutien. La sensibilisation du public et le respect des calendriers de vaccination sont essentiels pour contrôler cette maladie évitable.

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